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Une vie ? Une seule ?
Mon Dieu, mon Père, comment leur faire comprendre
ça ? Jamais, ils ne me croiront… Et même s’ils voient tomber autour.
Jamais.
Jamais ils ne me croiront… Jamais.
Comment faire ça ?
…
Je les ferais s’aimer puis se séparer, pour
qu’ils voient ce que c’est que de perdre, pour qu’ils réalisent la valeur du
cœur…
Je ferais mieux encore, je les laisserais
même choisir en eux d’aimer ou pas. Le complet choix.
Le complet choix. Le complet choix sur ce
qu’ils croient.
Croyance fera volonté en eux. Ils me
plieront à leur guise dans leurs esprits là…
Je les ferais saigner puis s’ensanglanter,
pour qu’ils voient ce que c’est de souffrir et de faire souffrir… Qu’ils voient
de leurs yeux la douleur même, rouge.
Une éclaboussure sang au milieu d’un
tableau de lumière…
Je ne cacherais rien à leurs yeux de ce qu’ils
font et où ils vont, ni d’où ils viennent, passé et futur. Leur univers leur
ressemblera en tous points et s’ils reprochent au monde ses excès, alors ils
devront se regarder eux en lui.
La mort sera tracée dans le reflet
même de leurs miroirs, sur les sillons
de leurs visages, elle signalera son arrivée par l’affaissement de leurs peaux
et la douleur de leurs os.
Ils se rendront malades par
poisons du corps ou d’esprit comme l’on se dégoute soi-même de s’abandonner… De
manger sans goûter.
Je mettrais un temple d’illusion
dans leurs esprits, des faux rêves qu’ils se seront construits comme des
barricades pour ne plus avoir à m’écouter moi, la nuit.
Ils voudront de l’aide, mais ils
ne se la demanderont pas…
Ils voudront de l’écoute, mais
ils ne s’écouteront pas…
Ils voudront de l’amour, mais ils
ne s’aimeront pas…
Une vie, une seule !
Note d’auteur : Esquisse d’un projet d’écriture nommé « Le chant du bouc ».
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